A l’heure où 22% des franciliens ont pu se confiner en région, et où ils étaient 54% à souhaiter quitter l’Ile-de-France, une affirmation s’impose : les français ne sont pas satisfaits de leur lieu de vie.
Répartie sur plus de 500 000km2, la France ne se résume pas à ses grandes villes, mais bien à une homogénéité formée par ses métropoles, ses villages, communes, et ses villes de tailles moyennes, trop longtemps sous-estimées.
Les villes de tailles moyennes, ne connaissent pas de définition exacte et pérenne. En 1973, Olivier Guichard, homme politique français Ministre de l’Équipement, Logement et Tourisme conçoit dans son instruction ministérielle, les villes moyennes comme « toute agglomération d’un poids démographique déjà notable dans la population d’une région, exerçant des fonctions diversifiées au bénéfice et au service d’un arrière-pays suffisamment important, et dotée d’une qualité urbaine qui lui assure un rayonnement reconnu ». Des villes classées comme telles par exclusion de la définition des autres ensembles – métropoles, villages ou bien communes – laquelle est bien précise.
L’inégalité territoriale en France est avérée. Le dynamisme des villes intermédiaires manque cruellement, et elles sont en déclin depuis trop longtemps. Ayant vu le jour le 14 décembre 2017 le Plan Action Cœur de Ville a pour but de redynamiser les centres -villes de 222 agglomérations choisies par le gouvernement. Le plan a été mis en place en 2018 et dispose d’une enveloppe de 5 milliards d’euros, financés par la Caisse des Dépôts, Action Logement et l’Agence Nationale pour l’Habitat (ANAH)
Plus que jamais, l’attractivité territoriale est au cœur des enjeux urbains. Attirer les entreprises et les commerces qui deviendront les leviers pour dynamiser l’économie locale et attirer les habitants.
Représentant 26% de la population française, les villes intermédiaires reviennent au galop. Il faut dire que depuis l’épidémie de la Covid 19 et des confinements successifs, les Français cherchent une qualité de vie meilleure, un espace extérieur, un appartement ou une maison plus grande, et parfois même une pièce supplémentaire afin de télé-travailler dans de bonnes conditions.
Les médias s’y mettent aussi « Ces villes moyennes où il fait bon vivre », « les 30 villes moyennes les plus dynamiques », « Ces villes moyennes où déménager » oui, l’arrivée de nouveaux habitants soutient et contribue à la redynamisation. Ce sont des villes comme Orléans, Valenciennes, Nancy, Rennes, Dijon qui devront maitriser la spéculation dont les prémices pourraient bien apparaître plus vite que prévu !
Alors, l’installation de nouvelles entreprises : oui, la création de nouveaux commerces : oui, mais ne serait-ce finalement pas ces nouveaux habitants qui attireront les entreprises et les commerces ?
Une qualité de vie agréable, des appartements et maisons à prix abordables, des moyens de transports rapides, de nouvelles implantations, des commerces innovants : longtemps boudées même ignorées, les villes moyennes sont aujourd’hui pour le moins recherchées !